Antoni Astugalpi

Médiateur de mots, sapeur du son, suceur de sens et dresseur d'idées (en gros)

Fauteuil d’orchestre [2006] de Danièle Thomson

Le

dans ,

Qui a dit que le réchauffé n’était pas bon ? Moi, j’avoue ; j’avais partiellement tort. Nous voilà donc avec un film parisien mignonnet et drôle : une jeune provinciale un peu idéaliste et niaise (enfin, du moins le jeu de Cécile de France qui ne semble pas avoir décroché du passage, d’ailleurs hilarant, où Isabelle visite le grand-père de Xavier dans les Poupées russes1) arrive à Paris pour retenter le défi que jadis sa grand-mère avait réalisé en réussissant à travailler dans un hôtel de luxe à défaut de vivre dedans. Embauchée très facilement (« c’est un fiiilm, Monsieur! ») dans un restaurant de l’avenue Montaigne où elle côtoie et fraternise avec plusieurs individus aux vies partiellement enchevêtrées et se débattant avec leurs soucis respectifs. Toujours là au bon moment et imperturbable joie de vivre au milieu de sa galère, Amélie Poulain, …Jessica, pardon, amènera sa petite touche pour que tout finisse dans le meilleur des mondes, au plus grand plaisir d’une salle détendue et joyeuse. Pour clore le jeu du « qui copie qui ? » on notera la proximité des deux affiches… Et puis des acteurs (Dupontel, Brasseur, Lemercier) au jeu très convaincant et un dialogue père / fils qui résonne comme un îlot de profondeur au milieu de la légèreté. 3,5 € pas volés, en définitive.

Note

  1. Un peu comme Clavier ressasse son Jacquouille, Depardieu son Cyrano, et Thierry Lhermitte son Thierry Lhermitte, il faut que l’actrice ne s’enferme pas dans ce rôle…) ↩︎

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *