Blablateurs pressés de ne rien dire

106. Les mauvais professeurs n’ont pas le temps de tout vous dire, les heures allouées à leur cours sont trop peu nombreuses, mais commencent toujours par prendre presque tout une heure pour le déplorer. Les mauvais conférenciers n’ont pas le temps de tout vous dire,…

Médiocrité mordante

92. Avoir conscience de sa médiocrité est une morsure ignoble et gratuite si la seule connaissance de ses tares ne suffit pas à les dépasser ; j’ai envié parfois la simplicité béate du parfait imbécile. Bande originale de la bulle : Anne Sylvestre, « Les gens qui…

Faux-fuyants

89. Le recours au sens de l’Histoire est une technique aussi fine dans le champ du discours, que ne l’est l’usage de la Bombe Atomique pour clore les débats d’un champ de bataille. De même, quiconque a besoin de la main de Dieu pour combler…

L’athéisme irréfléchi me pousse à toutes les théodicées

84. L’athéisme irréfléchi – peut-il être autrement ? – me pousse à toutes les théodicées. Peut-être que défendre Dieu revient à vouloir attraper le vent dans un filet géant. Au moins on ne souffre pas la cohabitation de la bêtise la plus bruyante du moment. *…

Du scepticisme répugnant

83. On n’invente rien. Il faut d’abord sacrifier aux joies du parricide et de la démolition, puis construire le nouvel édifice avec des briques déjà usées. Mais si quiconque oublie son marteau nietzschéen ne produira rien de bon. Le stakhanoviste de la destruction finit en…

(Ne pas) entrer dans le cirque du savoir

37. Ma façon d’honorer la pensée était de ne pas entrer dans le cirque du savoir avant d’être en mesure d’écraser l’erreur définitivement. Ne pas produire des brouillons, ne pas connaître l’ascension jusqu’à la maturité mais me poser une fois pour toute dans une acmé…

Dieu a écrit sur le sable la formule

16. Dieu a écrit sur le sable la formule qui arrêterait le temps, qui ouvrirait le monde, qui sonderait les âmes jusqu’à la racine des rêves, et livre son secret à la langue d’écume – elle vient gratter ce palimpseste fragile et disperser les signes…