Pourquoi un club de lecture ?

Un club de lecture doit s’ouvrir à C*, est-ce une bonne idée ? Faut-il y participer ?

Oui, parce que ce n’est jamais négatif en soi qu’un tel groupe se forme.

Non, parce que je ne suis que très rarement à C*, qui n’est pas ma ville et donc je ne serai pas trop là. (En même temps, je peux y participer à la vie locale en légers pointillés).

Oui, parce que ce sera bien de vous rencontrer et de discuter – il me viendra peut-être des idées nouvelles de brigades poétiques, de canulars dardeno-borgésiens, de lobbying face à la bibliothèque locale, de secouage de ville bourgeoise, de lettres d’insulte à éditeur ou d’invasion de lieux morts-nés comme la Libellule.

Non, parce que j’ai déjà 50 livres dans ma bibliothèque qui attendent que je les lise et une autre cinquantaine que je les écoute (merci la bib’ !), sans compter une quarantaine environ que j’aimerais acheter en papier ou en format numérique. Et ce sans compter encore le fait que j’ai envie de me remettre à la SF, donc j’ai devant moi un autre continent à explorer. Et sans compter enfin que je souhaite bien lire en allemand dans les prochains mois, donc j’ai des philosophes et des romanciers teutons à (re)lire dans leur langue dans les prochains temps… donc, non, non, je n’ai besoin d’aucun avis en la matière !

Oui, parce que ce serait l’occasion de revoir M* et de discuter littérature avec lui, ce que nous n’avons jamais fait. Je suppose que nous avons en la matière des goûts en commun, lui qui aime la chanson française. Et puis ce n’est pas mal de rencontrer des lecteurs, on peut s’attendre à ce qu’ils soient un peu moins lisses que la moyenne de nos contemporains.

Bon, voilà, je ne suis pas plus avancé avec cette réponse de normand qui aurait abusé de calvados.

B.O.B.

Tété – A la faveur de l’automne