Antoni Astugalpi

Médiateur de mots, sapeur du son, suceur de sens et dresseur d'idées (en gros)

Tout ça… pour ça ! [1992] de Claude Lellouch

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Ce n’est pas parce qu’un film est gratuit, festival du film de Colmar aidant, qu’on est obligé d’en dire du bien. Pas plus parce que parce qu’il a commencé avec 30 minutes de retard, le temps que Francis Huster ne finisse de répondre aux questions du débat de la séance précédente, l’on doive laisser transparaître son aigreur.

Seulement, on peut être tout à fait objectif en disant que ce film, qui présente deux histoires en une (un vaudeville banal entre une avocate et un juge, amants, qui essayent de mettre l’un avec l’autre leur conjoint respectif, et l’échappée folle et assez drôle – une fois oublié les longueurs – de trois types paumés1 est plombé des dix dernières minutes grotesques, d’un surréalisme enfantin qui tombe totalement à plat. Outre la bande-son très kitsch de Philippe Léotard, un Luchini qui fait du Luchini (c’est-à-dire se complait dans la caricature navrante de l’intellectuel de gauche ingénieux et fantasque), des petits bouts de comédies musicales exaspérants, notamment le moment où, après un hymne à l’adultère et au corps assez peu inspiré2, les trois accusés se retrouvent juges pour condamner madame la présidente3, frise parfois le fantasme de collégien.

Tout ça pour ça, donc à la fin, le titre du film nous prévenait bien pourtant : ça occupe, parfois plaisamment, mais franchement je ne me serais pas donné la peine de le regarder si j’en avais connu la teneur avant d’y aller. Il y a du temps plus bêtement perdu, mais tant d’autres choses à faire…

Bande-son

Bigflo & Oli – Dommage

Notes

  1. Les trois frères des Inconnus auraient-ils été inspiré de ce film ?) ↩︎
  2. L’avocat basant sa plaidoirie sur des citations de chansons françaises (tout reposant sur la performance d’acteur de Luchini censé porter à lui seul la scène, par son prétendu charisme), est-elle censée être subversive, délurée, légère ? Je l’ai trouvé tout bêtement ennuyeuse. ↩︎
  3. Alessandra Martines ne semble servir au film qu’à montrer ses seins, au demeurant très beaux, mais le rôle est bien trop réducteur pour une belle italienne qui méritait peut-être un peu plus que ça, vu qu’elle jouait bien. ↩︎

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